Un but de Florent Mollet et un Alban Lafont des grands soirs ont permis à Nantes, pour la première de l'entraîneur Jocelyn Gourvennec, de faire chuter Nice (1-0) pour la première fois de la saison, samedi, pour la 14e journée de Ligue 1.

Un match assombri par l'agression d'un supporter nantais hors du stade.

Nice avait l'occasion de reprendre provisoirement la tête du championnat, devant le Paris SG qui se déplace au Havre dimanche, en cas de succès. Mais il reste un solide deuxième avec 5 longueurs d'avance sur Monaco (3e) qui reçoit Montpellier dimanche également.

Pour Nantes, ces trois points sont un bon bol d'air qui permet aux Canaris de remonter à la 8e place provisoire.

Le match a commencé dans une ambiance un peu pesante, la Brigade Loire, l'un des principaux groupes de supporters jaunes et verts, ayant déserté le stade après l'agression d'un des leurs, hors de l'enceinte.

Dans des circonstances qui restent à éclaircir, mais qui semblent avoir pour point de départ des provocation envers des supporters niçois transportés en taxis, un homme a reçu des coups de couteau, probablement d'un des chauffeurs, qui a pris la fuite.

La victime a dû recevoir un massage cardiaque sur place avant d'être emmené à l'hôpital.

Sans doute pas au courant de ce drame, les joueurs ont cependant offert un spectacle de bonne qualité sur le terrain.

Attendu au tournant par des supporters majoritairement hostiles, par fidélité à Pierre Aristouy, mais aussi par défiance envers tout ce que décide le président Waldemar Kita, Jocelyn Gourvennec a réussi son examen de passage sur le banc des Canaris.

Avec un 4-2-3-1 compact, mais offrant aussi des solutions sur les côtés offensivement, il a fait mieux que tenir tête au 2e de Ligue 1, dominateur mais jamais serein.

Appliqué et déterminé, Nantes a même réussi ce qu'aucune autre équipe de Ligue 1 n'avait réussi cette saison: prendre l'avantage face aux Aiglons.

Sur un débordement de Moses Simon, côté gauche, Pedro Chirivella a talonné en retrait, au premier poteau, pour Moussa Sissoko, dont la frappe a été repoussée par Marcin Bulka dans les pieds de Mollet qui a catapulté la balle dans le haut des filets (1-0, 24e).

Lafont intraitable

La série record de matches sans être mené s'arrête donc à 13 pour les Azuréens, qui avaient réussi à garder leur cage inviolée lors des huit dernières rencontres et n'avaient plus perdu depuis 16 matches, si l'on compte les trois dernières journées de l'exercice précédent.

Le plus intéressant est que Nantes, même s'il a ensuite accepté la domination niçoise dans le jeu, a tenté à chaque récupération de faire mal à son adversaire et de creuser l'écart. Le principal point noir étant de ne pas y être arrivé.

Le coup est tout de même passé tout près quand Renato Augusto a propulsé son tir sur la transversale après un ballon boxé par Bulka (62e).

Mais dans cette configuration inédite, Nice a affiché ses limites offensives, même si la 11e attaque de Ligue 1 a eu nombre d'occasions, neutralisées par un Alban Lafont intraitable.

Que ce soit Khephren Thuram, à l'entrée de la surface (9e), Evann Guessand, d'une frappe croisée (43e) ou Terem Moffi d'une tête décroisée au premier poteau (44e), tous on trouvé l'ancien international Espoirs sur leur route.

En seconde période, il s'est encore illustré sur un retourné de Moffi et une tête un peu trop molle de Thuram dans l'intervalle de quelques secondes, peu après l'heure de jeu.

Une victoire qui fait du bien aux Canaris après une semaine agitée et qui doit sans doute inviter Nice à s'interroger sur son véritable potentiel à long terme.