Blaise Matuidi, à Miami en Floride, le 20 février 2021

La ligue nord-américaine de football (MLS) a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête sur les conditions salariales dont bénéficie le milieu international français Blaise Matuidi à l'Inter Miami, qui l'a recruté l'an passé en provenance de la Juventus Turin.

"La MLS a entamé un examen formel de la signature du milieu de terrain Blaise Matuidi par l'Inter Miami CF, pour déterminer notamment que la signature du joueur ait été conforme aux directives d'ordre salariales de la Ligue", indique l'instance dans un communiqué, sans donner plus de précisions.

"La MLS ne fera pas d'autres commentaires avant la fin de son enquête", a-t-elle conclu.

"L'Inter Miami CF prend acte de la déclaration faite par la MLS. Nous sommes déterminés à nous engager pleinement dans le processus de révision souhaité par la ligue. Nous n'aurons pas d'autres commentaires", a réagi le club floridien, copropriété de David Beckham.

Lorsque Matuidi, arrivé de Turin libre de tout contrat, s'est engagé avec Miami en août 2020, il n'a pas fait partie des joueurs dits "désignés", à savoir ceux, au nombre de trois maximum par effectif, pouvant disposer d’un salaire excédant le cadre fixé par la MLS. Lesquels à l'Inter se trouvent être le Mexicain Rodolfo Pizarro et les Argentins Matias Pellegrini et Gonzalo Higuain.

Matuidi fait donc partie, comme les autres, des joueurs dont les conditions salariales sont sous statut TAM (Targeted Allocation Money), c'est à dire dont le salaire est encadré. Selon le règlement de la MLS pour la saison 2020, il pouvait être payé au minimum 612.500 dollars et au maximum 1.612.500 dollars. 

Ce qui ne correspond pas vraiment à son statut de star de l'équipe (avec Higuain) et encore moins de champion du monde en titre avec les Bleus, sacrés en 2018 en Russie.

Selon ESPN, citant une source du dossier, la ligue est donc en train d'enquêter pour savoir si Matuidi a reçu plus d'argent que ce qui est spécifié dans son contrat.

L'Inter Miami pourrait donc être sanctionnée financièrement, si l'enquête de la MLS établit ce non-respect de la règle du "joueur désigné", surnommée... "Beckham Rule" lors de sa création en 2007, pour permettre au Los Angeles Galaxy d'enrôler l'ancienne star du Real Madrid aux émoluments dépassant de loin les standards.