Metz s'est trouvé un guide dans son opération maintien: Georges Mikautadze, qui vient d'offrir à son club deux victoires porteuses d'espoir avant la réception de Lille dimanche (13h00) lors de la 31e journée de Ligue 1.

Cinq points derrière le premier club non-relégable au soir de la 28e journée, le FC Metz est désormais quinzième, vent en poupe grâce à ses quatre succès lors des sept dernières rencontres. Il le doit en grande partie à son buteur géorgien, qui a marqué cinq buts au cours des trois derniers matches, dix au total auxquels il faut ajouter trois passes décisives en seulement seize parties.

"C'est le Mbappé du FC Metz", s'emballait même son entraîneur Laszlo Bölöni après le but de son attaquant synonyme de trois points au Havre (1-0) la semaine dernière. Depuis, le Roumain a nuancé son discours, mettant en avant le fait qu'"il est un élément important, à différents degrés, parmi onze joueurs mais il n'est pas le FC Metz".

De tous les Messins, Mikautadze est en tout cas le plus craint par le gardien lillois Lucas Chevalier: "C'est un très bon joueur, un des meilleurs attaquants du championnat, souligne-t-il. C'est lui qui est à l'origine de la renaissance du FC Metz en deuxième partie de saison. Ce sera le danger N.1. À moi et aux défenseurs d'être rigoureux face à ça."

Échec à l'Ajax

La présence même du joueur de 23 ans à Metz est de l'ordre du concours de circonstances. Dans la foulée d'une saison en Ligue 2 convaincante (23 buts, meilleur buteur de deuxième division), le N.10 part voir plus grand à l'Ajax Amsterdam l'été dernier.

Mais l'expérience dans un club qui vit une grave crise est loin d'être concluante, et après seulement six matches disputés en Eredivisie, Mikautadze revient en début d'année en Lorraine, en prêt avec option d'achat. Il doit alors se relever de cet échec.

"Quand il nous a quittés, +Mikau+ en était à deux buts et une passe décisive en trois journées de championnat", rappelle Bölöni. "Après, c'était le désert. Sa présence là-bas (à Amsterdam, NDLR) a laissé des traces. Il est revenu un peu introverti. Avant de partir, c'était un garçon souriant et il est rentré en étant plus vieux de cinq ou six ans. Pour lui, comme pour tout le monde, les résultats arrivent après une adaptation aux exigences de la Ligue 1. Même s'il connaissait notre championnat, il en a eu besoin".

Il a donc fallu à l'international géorgien cinq matches pour retrouver ses sensations et si son premier but, après son retour, n'a pas eu d'incidence sur le résultat (défaite contre l'OL 2-1), cinq de ses huit réalisations ont permis au club mosellan de prendre douze unités en sept journées.

"Revenu pour aider le FC Metz"

"Dans la situation dans laquelle on est, pour s'en sortir, on a besoin de marquer des buts et d'avoir un attaquant en confiance", souligne le latéral droit Maxime Colin. "On est tous contents que Mikautadze trouve le chemin des filets mais on n'a jamais eu de doute. Certains disent qu'il a eu du mal mais il avait des occasions. Je me rappelle du match à Montpellier, qu'on perd (3-0, 18 février). À 1-0, il a une occasion à bout portant et le gardien fait un arrêt incroyable. Si elle rentre, cela peut tout changer. Je n'ai jamais douté".

Même s'il ne peut pas tout faire tout seul, Georges Mikautadze va devoir encore marquer pour assurer le maintien de son équipe, raison de son retour à Metz. "Je m'éclate, cela me fait du bien de marquer", reconnaissait le natif de Lyon après le succès face à Lens. "L'espoir ne renaît pas, il n'a jamais été mort, mais il faut tout donner pour le maintien. Je connais mes qualités, je suis revenu pour aider le FC Metz à rester en L1. Mais ce n'est pas que moi, cela passe par tout le monde qui va m'aider. On sait ce qu'il nous reste à faire pour rester en L1".

Dans cette quête de maintien, un client sérieux se dresse face au Metz de Mikautadze dimanche: le Losc, davantage attiré par les étoiles de la C1 que par les bas-fonds de la L1.