En allant s'imposer avec autorité à Brest (2-0), dimanche, pour la 30e journée de Ligue 1, Monaco s'est emparé de la deuxième place du classement au détriment des Bretons qui semblent marquer le pas.

Avec 55 points, les Monégasques comptent désormais deux longueurs d'avance sur les Finistériens (53 pts), avec un match en moins. 

Cette rencontre se tiendra mercredi, contre Lille, tapi à la 4e place avec 52 points et une meilleure différence de buts que Brest. Les Nordistes pourraient donc s'inviter eux aussi sur le podium s'ils ne perdent pas sur le Rocher.

Privé de son roc en défense, Lilian Brassier, et de son maître à jouer, Pierre Lees-Melou, l'équipe d'Eric Roy a eu beaucoup de peine à déstabiliser des Monégasques sérieux et plus talentueux.

Avec ce nouveaux revers, Brest n'a pris que sept point sur les six dernières journées et semble marquer le pas au plus mauvais moment, même si son rêve européen n'est pas encore en danger.

L'ouverture du score n'arrangera en tout cas pas les relations entre le club breton et l'arbitrage français.

Ni Ruddy Buquet, ni la VAR n'ont trouvé à redire sur une charge de Takumi Minamino dans le dos de Julien Cardinal dans la surface et, dans la continuité de l'action, Denis Zakaria a décoché une superbe frappe enroulée qui ne doit rien à personne et qui a fini dans le petit filet opposé de Marco Bizot (0-1, 40e).

Ce but est, de surcroît, arrivé au moment où Brest semblait enfin prendre vraiment pied dans un match qui avait été globalement dominé par les visiteurs, même si les actions nettes ont été peu nombreuses.

Mainmise sudiste

Un but dans de telles circonstances aurait pu générer un sentiment de révolte chez les Ty Zef, mais Monaco ne leur a pas laissé le loisir d'espérer longtemps.

Un très beau une-deux entre Krépin Diatta et Maghnes Akliouche a permis au premier de trouver Minamino au premier poteau pour doubler l'avantage monégasque, même s'il a fallu pour cela que la VAR annule un hors-jeu signalé à tort dans un premier temps (0-2, 48e).

La fin de match a été étrangement chaotique, avec la double exclusion d'Eliesse Ben Seghir (90+1) puis Wilfried Singo (90+5), côté Monaco, alors que la mainmise des sudistes n'a jamais été vraiment contestée.

Brest, moins performant face aux "gros", a pu mesurer ce qui le sépare du très haut niveau, même s'il n'a jamais été dupe à ce sujet.

Avec Rennes, Nantes, Reims et Toulouse, une place dans le top 4 qui ouvrirait au moins les portes d'un barrage qualificatif pour la Ligue des champions, reste à portée de main.

Monaco, qui reste sur sept victoires et un nul lors de ses huit derniers déplacements, va maintenant essayer de faire un grand pas vers la C1 contre Lille.

La suite de son calendrier cette saison prévoit un déplacement à Lyon et Montpellier et les réceptions de la lanterne rouge Clermont et de Nantes, encore à la lutte pour son maintien.

Sur ce qu'ils ont montré dimanche, il sera difficile de les chasser du podium.