Pas de scudetto offert sur un plateau: la Lazio Rome s'est imposée mercredi contre Sassuolo (2-0), remettant à jeudi le sacre attendu de Naples qui a encore besoin d'un point à Udine pour assurer le troisième titre de son histoire. 

Un nul contre l'Udinese, en clôture de la 33e journée, suffira au Napoli pour assurer mathématiquement, à cinq journées de la fin, ce scudetto attendu depuis les deux de l'ère Maradona (1987, 1990). 

Après l'occasion manquée d'un rien dimanche contre la Salernitana (1-1), la fête continue de se préparer au pied du Vésuve pour le retour annoncé dans le Sud du scudetto, monopolisé depuis 22 ans par les trois géants du Nord: la Juventus Turin, l'AC Milan et l'Inter Milan. 

Des milliers de supporters sont attendus jeudi au stade Diego-Maradona, ouvert pour permettre aux tifosi de suivre à distance le match peut-être décisif sur des écrans géants. Ils seront aussi des milliers à Udine pour pousser l'équipe de Luciano Spalletti au bout de ce "dernier kilomètre" particulièrement "fatigant", dixit l'entraîneur. 

Cela aurait pu être fait dès ce mercredi, sans jouer, si la Lazio n'avait pas gagné contre Sassuolo. 

Milan accroché

Mais Maurizio Sarri, ex-entraîneur napolitain (2015-2018), a refusé ce plaisir à ses anciennes couleurs: sa Lazio a rapidement pris les devants grâce à Felipe Anderson (14e), après un premier but refusé pour hors-jeu à Ciro Immobile (7e), avant de sceller la victoire dans le temps additionnel par Toma Basic (90+2e). 

Provisoirement à quinze points, la Lazio peut encore - en théorie - rejoindre Naples pour un éventuel barrage scudetto. Mais il faudrait que les Romains gagnent les cinq matches restants et que Naples perde tout... 

Les Laziali (64 pts) défendent surtout leur deuxième place face à la Juventus (63 pts), victorieuse de Lecce (2-1), grâce à un coup franc lointain de Leandro Paredes (15e) et une reprise de Dusan Vlahovic (40e). Un neuvième but en Serie A synonyme de soulagement pour le Serbe, muet depuis février. 

"Il n'avait jamais vécu ce type de choses, mais tout le monde connaît des telles périodes dans une carrière, il faut juste qu'il en sorte", a commenté son entraîneur Massimiliano Allegri. 

Dans l'intense bataille pour la Ligue des champions, où six équipes se disputent les trois billets en jeu pour accompagner Naples, les déçus du jour ont été Milan et la Roma. 

L'AC Milan a buté contre un relégable, la Cremonese, (1-1) à San Siro.

L'Inter se balade

Dominateurs, les champions en titre rossoneri se sont fait surprendre sur une incursion de David Okereke qui s'est joué des défenseurs centraux Malick Thiaw et Pierre Kalulu pour tromper Mike Maignan (77e). Ils ont arraché l'égalisation dans le temps additionnel par Junior Messias (90+3e). 

La Roma, après le nul contre les Rossoneri (1-1) le week-end dernier, n'a pas fait mieux sur la pelouse de Monza (1-1).

Milan (6e) et la Roma (7e) voient revenir à leur hauteur une Atalanta (5e) toujours dans la lutte après sa difficile victoire contre la Spezia (3-2). 

L'Inter Milan en profite pour prendre seule la quatrième place grâce à une promenade chez l'Hellas Vérone (6-0), preuve que les Nerazzurri vont beaucoup mieux après avoir battu la Lazio (3-1). 

L'Inter a pris le large après la demi-heure de jeu grâce à un but contre son camp d'Adolfo Gaich (31e) et des buts de Hakan Calhanoglu (36e) et Edin Dzeko (38e). Le Bosnien, en quête d'un but depuis quatre mois en championnat, s'est rassuré avec un doublé (61e). 

Lautaro Martinez en a fait autant (55e, 90+2e) pour revenir à seulement deux buts du leader Victor Osimhen au classement des buteurs.