Mateo Retegui, l'attaquant italo-argentin appelé à la rescousse par Roberto Mancini, en panne de buteurs, a mis l'Italie sur la voie d'un premier succès, sans briller, en qualifications pour l'Euro-2024 dimanche à Malte (2-0). 

Déjà buteur contre l'Angleterre (défaite 2-1) jeudi pour ses grands débuts chez les Azzurri, l'Argentin au passeport italien grâce à un grand-père originaire de Sicile a rapidement ouvert le score de la tête sur corner (15e). 

Retegui était, avec Gianluigi Donnarumma et Giovanni De Lorenzo, l'un des trois seuls titulaires confirmés par Mancini par rapport à l'équipe alignée au coup d'envoi - et malmenée pendant 45 minutes - face à l'Angleterre.

Avec son coup de tête autoritaire, l'avant-centre du Club Atlético Tigre a eu le mérite de mettre fin au léger flottement du début de mach des Italiens.

Donnarumma, avec le brassard de capitaine, n'avait toutefois pas manqué la seule réelle intervention qu'il a eu à faire, une claquette capitale dès la 5e minute sur une reprise d'Alexander Satariano lancé plein axe. 

Solide à défaut d'être brillante, l'Italie a fait le break avant la demi-heure de jeu grâce à Matteo Pessina, à l'affût dans les six mètres sur un centre à ras de terre d'Emerson (27e). Cinquième but en sélection du milieu de Monza, son premier depuis l'Euro en juin 2021. 

Mancini pas emballé

L'avance de deux buts à la pause, en dépit d'une tentative plein axe de Vincenzo Grifo (30e), n'a pas suffi à détendre Mancini, pas franchement emballé par la prestation de cette équipe largement remaniée et rapidement privée de son ailier gauche Wilfried Gnonto, touché à une cheville (22e).

La seconde période, jouée à un tout petit rythme par l'Italie décidée à gérer, n'a pas déridé davantage le sélectionneur.

La Nazionale aurait même pu se faire surprendre sur quelques accélérations maltaises, notamment sur une situation chaude sur un corner, phase de jeu qui lui avait coûté les deux buts contre l'Angleterre (57e), sur un débordement mal négocié à gauche de Satariano (63e) ou encore un tir de Joseph Mbong contré par Emerson (80e). 

La seule étincelle azzurra du second acte est venu d'un retourné de Gianluca Scamacca, entré à la place d'un Retegui fatigué, mais sa reprise a été bien détournée par le gardien local Henry Bonello (69e). 

Pas de quoi fanfaronner, mais les champions d'Europe en reconstruction après avoir manqué le Mondial-2022 vont se contenter de cette victoire acquise sans Chiesa, Immobile, Barella, Bonucci ni Jorginho, et avec un Marco Verratti à quart-temps (25 minutes de jeu en seconde période).