Arrivé cet été à Paris pas forcément dans la peau d'un titulaire, l'attaquant Bradley Barcola est désormais incontournable sur le côté gauche du Paris SG, qui retrouve Dortmund en demi-finale aller de Ligue des champions mercredi.

Comme pour Vitinha, le repositionnement de Kylian Mbappé dans l'axe par Luis Enrique a eu une conséquence directe sur la saison de l'ancien Lyonnais: Mbappé en N.9 a fait de Barcola, 21 ans, le pendant naturel d'Ousmane Dembélé sur l'aile gauche.

Depuis décembre, il a enchaîné les matches, dont les plus importants. La saison précédente à Lyon, il avait aussi attendu la fin d'année pour devenir indiscutable dans le onze de départ.

A l'aise techniquement et dans les dribbles, percutant malgré son physique assez frêle, rapide et pas avare de replis défensifs, il correspond aux critères de jeu de Luis Enrique. Le technicien espagnol lui avait maintenu sa confiance notamment quand il avait été la cible de beaucoup de critiques après le match retour contre Newcastle en Ligue des champions (1-1), où il avait raté de nombreuses occasions.

"J'ai trouvé Bradley magnifique. Il a été très bon dans les un contre un, dans la finalisation des actions, il a été présent en défense également", l'avait encensé début janvier Luis Enrique, louant sa "belle attitude" et sa "capacité à générer des supériorités" numériques, à "déborder" et à "oser".

Aujourd'hui, le N.29 compte quatre buts et huit passes décisives. En plus d'être décisif, Barcola fait figure de première lame défensive et récupère son lot de ballons, comme son coéquipier à droite, Ousmane Dembélé.

"Joueur d'avenir" au PSG

A l'image du "titi" Warren Zaïre-Emery, qui a prolongé jusqu'en 2029, "c'est un joueur d'avenir pour le club", avait insisté le coach.

"Quand je sais que j'ai la confiance du coach ou celle de mes coéquipiers, ça me libère", avait pour sa part commenté Barcola, qui joue gros aussi pour sa carrière internationale alors qu'il pourrait être appelé par le sélectionneur Didier Deschamps en vue de l'Euro-2024 en Allemagne (14 juin-14 juillet), et aussi à quelques mois des Jeux olympiques de Paris.

Car, dernièrement, il a marqué les esprits: c'est lui, grand fan de Cristiano Ronaldo, qui a provoqué l'expulsion du défenseur Ronald Araujo lors du quart de finale retour de Ligue des champions contre le Barça, avant d'offrir une passe décisive à Ousmane Dembélé sur l'égalisation parisienne (4-1).

"Le match le plus important" de sa carrière, a-t-il affirmé dans un entretien au site de l'UEFA, précisant que son meilleur souvenir en C1 en tant que spectateur était la tête de Sergio Ramos lors de la finale entre le Real Madrid et l'Atlético en 2014 (4-1 a.p.).

Le week-end suivant, l'ailier au style direct, né à Villeurbanne, en banlieue de Lyon, a été de nouveau impliqué sur trois buts parisiens contre son ancien club (4-1).

Au fur et à mesure de la saison, l'association des trois attaquants Barcola-Mbappé-Dembélé fait la différence en réussissant à étendre les défenses adversaires et à les surprendre. Elle porte ses fruits au meilleur moment de la saison, alors que Paris peut encore faire le triplé Championnat (déjà remporté) - Coupe de France - Ligue des champions.

"Ousmane, par exemple, c'est lui qui me dit, +prends la balle, va jouer un contre un, ne te pose pas de questions+. Et pareil, Kylian, il me dit la même chose. +Prends tes un contre un. Si tu peux tirer, tire. Si tu peux même la mettre, mets-la moi+", a raconté Barcola à propos de ses deux coéquipiers qui lui donnent "beaucoup de conseils".

"C'est important d'avoir cette connexion (à trois, NDLR), on l'a de plus en plus, même avec nos milieux de terrain, donc c'est vraiment bien pour les futurs matches", avait déjà confié Bradley Barcola, qui se connecte bien aussi avec le latéral gauche Nuno Mendes, également très rapide.